samedi, juin 30, 2007

Tornade salée

Hello,

Ce message introduit l'avènement du mois de Juin, soi-disant dernier bastion de l'enseignement secondaire. En toute logique, je devrais passer à l'université l'année suivante. Ça m'a l'air réjouissant, je redoute toujours les notes du baccalauréat cependant. Passons. Ces vacances, j'aurai l'occasion de pratiquer un instrument que je rêve d'obtenir chez moi : la batterie. J'en ai joué, mais pas suffisamment pour que j'ai un niveau convenable ; c'est un objet - luxueux, ça tourne en somme près des six cents euros - qui me fascine. Tout petit, j'aimais tapoter sur la table en essayant de trouver un rythme. C'est souvent ce que je retiens dans la musique, un rythme mémorable, facile d'accès ou pas. J'espère trouver des fonds durant ma faculté pour me procurer une batterie. Ce serait un énorme plaisir que d'en jouer (attention, les bouchons sont recommandés si on ne veut pas finir sourd).

Cet après-midi, j'ai rejoint mon groupe. Sans avoir eu à présenter mon jeu, ils m'ont accepté. Je m'estime chanceux, mais d'un autre côté j'ai cette crainte de rater. Je dois être en forme cette semaine, date à laquelle je risque de jouer avec eux. Car le problème de la batterie, c'est sa taille. Impossible de la transporter aussi facilement qu'un ordinateur portable ou une guitare. Il faut tout démonter, plier, ranger dans une voiture (ou mieux, une camionette), aller au lieu de répétition, déballer, placer et assembler les différentes parties (avec le temps, la batterie a tendance à gagner du volume, tant on peut trouver des sons différents avec les cymbales et les tomes). Je n'ai pas joué de batterie là-bas. Je me suis contenté d'assister dans un coin leur répétition, me languissant de les accompagner. Dire que ça n'a pas fini comme je le pensais, c'est-à-dire avoir rejoué tous les morceaux, amélioré la synchronisation, trouvé de nouvelles parties... Non, certains sont partis plus tôt que prévu, d'autres se sont calfeutrés près de l'ordinateur ou sur le canapé. J'ai été impuissant.

Et voilà que de vieux démons refont surface. Ceux avec qui j'avais conclu un pacte, mais qui se sont mis à rouvrir la plaie à peine cicatrisée. Je ressens cette pointe au coeur, cette même sensation... je me sens parfaitement inutile. Incapable de faire quelque chose, obligé de regarder ce que les choses deviennent autour de moi. Je n'ai aucune influence. Comme avant. Je suis un fantôme. Ma douleur a ressurgi et a frappé en plein cœur mon esprit, en faisant réapparaître des souvenirs auxquels je ne voulais plus. Aujourd'hui, j'ai eu à nouveau cette impression d'être dans le cadre du tableau, seulement en encre de citron. Il faut me brûler pour que j'apparaisse, et pour cela, de la persévérance est requise. La remise en cause de ma personne n'a jamais disparu de mon entité, mais j'ai appris à m'y faire. J'ai envie de vivre, de ressentir, excepté ceci. Mon mécanisme n'a pas réussi à transfigurer ce sentiment. Je ne suis pas certain d'y arriver. Je peux simuler, mais on finira par me démasquer, si ce n'est déjà fait. Oh oui, je sais que je suis inutile, mais là je ne peux pas le supporter. J'ai besoin de recul, merci Dimanche d'approcher très vite, je crois que cela m'apaisera, un peu au moins.

Pourrais-je un jour prendre le dessus ?

lundi, juin 18, 2007

Marelle exagérée ne fait pas de plumes

Maman ne m'a jamais fait confiance. Je le ressens à chaque fois que je lui parle. Elle apparaît à l'écoute, en réalité, elle essaie d'interpréter mes futures erreurs. Je ne sais pas pourquoi je lui provoque cela. Même à table, j'ai le sentiment d'être examiné dans chacun de mes aspects, même en privé. La dernière fois, elle s'en est prise à mon journal intime. Elle a lu tout ce que j'ai mis dedans : mes pensées, bonnes ou mauvaises, mes passions, mes amis, mes habitudes... Je n'ai plus rien de caché pour elle. "Tu sais bien que tes parents doivent tout savoir, comment veux-tu qu'on te soutienne si tu ne nous dis rien ?", souligne mon père. Ah ça, tout savoir, je ne peux pas le contredire. Je me demande si leurs propres parents faisaient pareil, ce qui se cachait derrière ces visages tendres.
"Maman a sûrement des secrets, non ?" demande-je. Soudain, le visage de mon père est passé du sérieux à l'effroi. Je n'ai jamais vu mon père aussi terrorisé qu'à ce moment-là. Même "Le Cri" est moins impressionant à côté. A peine a-t-il fini d'entendre ma phrase qu'il s'est réfugié dans la chambre et a verrouillé la porte. J'étais inquiet. Que pouvait bien cacher Maman ?
Moi-même j'étais incapable de la questionner, je ne voulais pas qu'elle m'ausculte et découvre de nouvelles révélations imaginaires à mon sujet. Je suis allé voir ma grand-mère qui avait sûrement une information nécessaire pour comprendre les états d'âme de mon père. "Ma fille ? Non, je ne lui ai jamais mis quelque pression. Elle était libre de faire ce qu'elle désirait, au point de tuer quelqu'un, cela m'était égal. Je l'aimerai toujours en tant que mon enfant.", défend-elle. Oh, personne ne pouvait répondre à ma question, j'étais condamné à subir le joug de l'éternelle surveillance. Je n'aurais jamais dû faire un journal intime.
"Mais il y a quelque chose que tu dois connaître.", ajoute-t-elle. Enfin ! Un indice allait m'aiguiller sur une trace de son passé !
"Là où tu habites - mon ancienne demeure, il y a un endroit où ta maman n'est jamais allée."
Tout à coup, j'ai pu faire le lien. Maman n'est jamais descendue dans la cave. Je détiens finalement un élément déstabilisant à son sujet.
Mais, ajouté à cette heureuse nouvelle, un petit détail me chiffonait. Moi-même je n'ai jamais visité la cave.

En retournant chez moi, j'ouvre la porte du corridor qui mène à la cave, espérant enfin trouver la réponse : son terrible secret.

Où est l'interrupteur du corridor ?





mercredi, juin 13, 2007

#478

lundi, juin 11, 2007

Le coffre d'algues

Hello,

Similairement à l'année passée, j'affronte de nouveaux examens, ceux-ci sont beaucoup plus importants naturellement. Ce matin, c'était la philosophie, avec trois sujets au choix :

Toute prise de conscience est-elle libératrice ?
Les œuvres d'art sont-elles des réalités comme les autres ?

Un extrait de Ethique à Nicomaque, d'Aristote.

Plus sensible au second, j'ai réussi à boucler cinq pages sur l'effet de l'art sur le réel. Je ne suis pas certain que ma copie ait été parmi les meilleures (le résultat sera connu en Juillet) ; en quittant le lycée, beaucoup d'idées m'ont réapparu, puis redisparu au cours de la journée. Mon esprit en escalier a encore joué des tours, cette fois il a été plus clément disons. Fait remarquable : j'étais tellement détendu à l'examen qu'une piqûre de sommeil a fait irruption. Heureusement que je ne suis pas resté les quatre heures, au risque d'en gâcher une pour la sieste.
A ce stade, on peut considérer que le cours de philosophie en Terminale est liquidé...
...pour de bon ?
J'ai toujours eu cette jouissance à compter les cours qui s'effacent petit à petit au cours de la dernière semaine, comme si je détruisais chaîne par chaîne ce qui me contraint à pratiquer une routine que je n'apprécie pas vraiment (sauf cette année, je le reconnais). Cependant, je n'ai aucun intérêt à la recommencer, soyons franc !

Je commence à radoter...

See ya !

(http://www.newgrounds.com/portal/view/381169 => GUM)