dimanche, mars 25, 2007

Le chemin vers la commode

Hello,

Dure journée hier. Convié à une fête d'anniversaire, j'ai dû laisser de côté tout sentiment de honte (les invités font presque tous partie du lycée, forcément on reconnaît les têtes, mais cela ne signifie pas qu'on les connaît), même si au départ j'ai eu du mal à me lancer. Cette soirée s'est bien déroulée d'après moi. Rien ne pouvait m'empêcher d'être joyeux et de danser sur la piste comme un effréné. Je le reconnais, je danse très mal, néanmoins j'ai laissé cours à mon désir de bouger sans interruption : un effet fantastique. Je me suis senti tellement bien que je pouvais dégager les autres dehors et me dandiner seul. Dommage qu'une douleur à la jambe gauche stoppe mes projets de la soirée. Du côté des autres, je n'ai rien à dire en particulier, si ce n'est qu'un groupuscule s'est retrouvé la gueule déformée par l'ivresse.

L'heure a avancé. Je perds du temps de sommeil. Horreur ! Je vais me retrouver dans un état de dure somnolence cette semaine ! Il n'y a pas beaucoup à s'affoler dans le fond, mais à court terme c'est assez contraignant.

En rentrant de la soirée, dans un paysage désert appauvri par le climat hivernal, j'ai senti cette petite jouissance eue jadis, celle de se retrouver seul dans la nuit glaciale. J'ai eu l'impression que le temps s'était arrêté, l'humanité n'existait plus, me laissant à la merci de l'épreuve de la folie. Un peu comme le héros du film 28 Jours plus tard qui se réveille dans un environnement urbain désespérément vide. Tous ces lieux, pourtant habitués à être éclairés et peuplés, se sont retrouvés sans âme pendant ma promenade. Le cimetière que je longe n'a rien à envier au reste, je dirais même que les pierres tombales ont eu plus de vie que ce qui se trouve autour. Un endroit froid, terrifiant, pourtant fascinant. Cela me donne envie de retourner en vacances dans la région tchéquo-polonaise que j'ai fréquentée il y a deux ans. Ce même sentiment, celui de se retrouver seul au milieau des massifs rocheux, habités par une atmosphère frissonante.

Aujourd'hui, je teste le Dewplayer, qui permet de diffuser une musique sur Internet sous la forme d'un petit lecteur. J'espère que cela aura le même succès que la vidéo.





Aghast - Enter the Hall of Ice

See ya !

jeudi, mars 22, 2007

Idiotie mais pas mortuaire.

Hello,

Dur dur que de jouer avec le temps. Heureusement (ou pas ?), je ne peux rien y faire. En ce début de printemps, nous serions lavés de la froide saison, et les pointes du soleil (ainsi que du majestueux pollen) prendraient place. Seulement voilà, il se trouve que tout part dans n'importe quelle direction. Janvier a été chaud, Février un peu moins, Mars a connu les prémices de la saison du renouveau, mais voici que les vents glaciaux refont surface et balayent tous mes espoirs envers une période plus sereine (quoique) pour mon corps. En effet, quoi de pire que de rester le nez bouché, ou cette furieuse irritation des narines qui poussent à éternuer ou à se moucher ? Je veux que cela disparaisse. Or, malgré ces symptômes, je persiste à me vêtir légèrement. Pourquoi ? J'ai le ressentiment que les habits dits "chauds" ne m'aiment pas. Ou plutôt, j'exècre l'idée de devoir entasser des couches de tissu, tandis que les locaux sont chauffés jusqu'à trente degrés Celsius, ce qui entraîne fâcheusement un contraste avec le dehors que je côtoie fréquemment. Donc je dois m'habiller en chemise, sinon je m'enrhume davantage. CQFD.

M'enfin. Je suis certain qu'il n'y a pas de mal à attendre le retour des chaudes journées. Déjà, elles s'allongent, c'est un gain naturel de santé pour moi, même si, au fond, cela n'a que peu d'importance (hormis lorsqu'on va au lycée la nuit pour rentrer chez soi la nuit).

La semaine dernière, j'ai effectué mes premiers pas dans le bac. Disons que l'épreuve "blanche" ne diffère pas des devoirs surveillés distribués semaine par semaine. C'est simplement un concentré de devoirs. La peur des notes ne semble pas m'effleurer, bien que j'ai hâte de découvrir à quel point j'ai pu être médiocre ou moyen, moyen ou médiocre. De plus, ce ne sont pas mes professeurs qui s'occupent de mes copies, mais le plus souvent ceux de l'autre classe littéraire. En prenant compte les personnes que j'ai eu l'année dernière, je ne serai pas vraiment étonné par leurs réactions. A rajouter aux notes du bac blanc, je me demande si les bulletins du second trimestre sont partis en Afrique, à croire l'extrême lenteur de la procédure (sachant que mon conseil a été établi début Février). Soyons patients, et profitons de ce qui va suivre !

See ya !

(En bonus track, une assiette vert pomme pour lancer ton petit frère dessus ou pour réparer ton four à micro-ondes)

dimanche, mars 18, 2007

Paul

Vinnie

15H00. Je suis allé voir Paul au café en face. Il a l'air assez dérangé. Je m'assieds en face de lui ; je commande une liqueur à la cerise. Paul tourne nerveusement la cuillère dans son café. Son attitude commence à déteindre sur moi : je tape répétitivement ma jambe droite sur le sol. En buvant une gorgée de son café, Paul me raconte que sa mère s'est suicidée. Elle a allumé le gaz du four et y a jeté une allumette. Je fixe son bras droit : il le gratte avec force, son eczéma lui joue des tours. Dû au stress je présume. Ah ! Ma liqueur. Je l'ingurgite d'un coup et laisse Paul sur un "A ce soir", puisqu'on doit jouer à notre partie d'échecs de la semaine.

15H25. J'achète le journal chez le vendeur près du bar. Le suicide de la mère de Paul figure dans les faits divers.

15H27. Je rentre dans mon appartement. Je reçois un coup de fil de mon éditeur. Sa voix gronde dans toute la pièce. Il dit qu'il en a assez d'attendre que je finalise mon livre. Disons qu'il a un peu raison, cela doit faire deux ans et demi que j'ai dit que je devais le terminer. Avec de la motivation, je devrais achever mon travail après la partie d'échecs.

15H59. J'ai réussi à réparer le lavabo ! Depuis des mois j'ai lutté pour qu'il ne coule plus. Aucun plombier ne pouvait me rendre service, j'ai dû me débrouiller seul.

16H05. L'émission sur mon quartier commence. Le but est de promouvoir des personnalités de notre vie, telles que le facteur borgne, ou la concierge, ex-camioneuse. Le présentateur porte des vêtements maussades, le ton de sa voix est cruellement mauvais et son regard totalement vide. Si ce n'était pas mon quartier, j'aurais zappé à cause de ce pauvre hère.
D'un côté, il me rappelle Paul.

17H35. L'émission se termine. Je n'ai rien appris de neuf sur mes voisins, cependant je suis persuadé qu'on aura un bon nombre de visiteurs prochainement. C'est une bonne nouvelle pour moi, je trouve qu'il y a peu de monde ici, comme si la fin du monde était à la sortie de la ville.

18H00. Le jour s'achève, la lune a pointé son nez au-delà de la grande tour en face. Lorsqu'elle est pleine, la tour paraît s'illuminer. Et dire que j'y ai travaillé cinq ans...

19H03. On sonne à la porte. C'est Paul. Il est toujours aussi mal. Je lui ouvre la porte et prends son manteau. En l'accrochant, je sens un flacon de médicaments. Dessus, je lis : "Antidépresseurs". Paul ne se sent vraiment pas bien.

19H20. Après un bref repas, nous nous mettons aux échecs. Paul est très fort dans ce domaine. [...] En mettant en pièces mes tours et ma reine, il esquisse un sourire. Je suis satisfait de perdre si ça peut redonner le moral à un ami. Paul est si émotif.

22H36. Echec et mat. Paul m'a facilement terrassé. Heureusement pour moi, je suis plus fort que lui au poker. On devrait appeller Eric, David et Barbara pour continuer la soirée, si seulement je n'avais pas à finir mon livre. Je raccompagne Paul jusqu'à l'entrée du bâtiment. Il apparaît plus gai.

22H39. Sur la table d'échecs, j'aperçois son flacon de pillules. Pas besoin de l'appeller, je lui ramènerai ses calmants demain après-midi.

23H33. Le téléphone sonne. A cette heure, je n'attends personne, mes amis préfèrent m'appeller plus tôt. Je choisis de ne pas décrocher, ça doit être un solitaire en manque d'amitié ou une agence étrangère qui effectue un sondage sur les chips.

23H35. Le téléphone sonne encore. Je suis certain que c'est la même personne qui a appelé précédemment. Elle doit être désespérée.

23H37. Le téléphone sonne à nouveau. Je ne peux pas continuer à travailler si cette machine fait du bruit. Cette fois, je décroche.
Allô ?
- Fermez vos fenêtres.
- Qui est à l'appareil ?
- N'attendez pas un instant et fermez vos fenêtres !
- Allô ? Allô ? Qui est à l'appareil ?

L'interlocuteur a raccroché. Sa voix ne m'est pas familière. Son ton était énergique, comme s'il y avait urgence que je ferme mes fenêtres... Je replace le téléphone et me remets à mon livre.

23H41. Le téléphone recommence à s'agiter ! Cette fois, je prends l'initiative.
Ecoutez, je ne sais pas qui vous êtes, mais je ne fermerai pas les fenêtres parce que vous m'en donnez l'ordre. Je suis libre, que diable ! Laissez-moi en paix.
Et là, subitement, j'ai eu le sentiment d'avoir commis une grossière erreur.
- Vous jouez avec le feu. Bonne soirée.
Je ne saisis pas pour quelle raison je "joue avec le feu". En tout cas, j'ai une nouvelle idée pour ma fin. J'espère que ça surprendra à la lecture.

23H50. J'ai rapidement tapé la dernière page. C'est assez troublant. A ce moment-là, je me croirais dans ma propre histoire, en train de me voir agir et penser, comme mon fantôme qui examine mon vivant.

23H59. Fier de moi, je me prépare à ranger cette page dans mon dossier. Je dois prévenir Bob demain matin qu'il doit envoyer cela à mon éditeur, sinon adieu ma paye. En me tournant, je remarque quelque chose d'étonnant.

La fenêtre est fermée.

vendredi, mars 09, 2007

The Ghetto is NOT for kids.

Hello,

Ahhhhh ! Quel plaisir de pouvoir me reconnecter sur mon blog ! Il faut reconnaître que j'ai eu une frayeur de ne plus être capable de poster quelque chose ici. Cela aurait entraîné d'aller sur un autre support de blog, recommencer depuis le départ, tout refaire... ARGH ! En réalité, j'ai découvert que j'ai juste utilisé le mauvais compte. Sans le savoir, j'en ai créé deux. Foutu transfert...

Bref, back to business. Nous sommes déjà en Mars. Je suis en vacances jusqu'à Lundi (elles ont débuté le 24 Février), de quoi recharger ses batteries de sommeil et de bêtises. Hier soir j'ai passé la nuit à regarder la première saison de South Park. Vraiment tordant, j'ai senti une douleur aux côtes. Il m'est arrivé la même chose au matin, en regardant Dogma. Une critique sévère contre l'absurdité des institutions religieuses, qui met en valeur la foi individuelle plutôt qu'une croyance rigoureuse, mise en place par les différents courants qui existent dans le monde. Le film en lui-même est très drôle, à conseiller en VO (notamment parce que Chris Rock est impossible à doubler).

Bientôt la rentrée, et je n'ai toujours pas activé la machine à devoirs. Etant donné que je ne travaille pas beaucoup en L cette année, je me cantonne au strict minimum chez moi, en d'autres termes, rien. J'ai passé beaucoup de temps sur le Net (YTMND) et en compagnie d'amis (PES, concerts), pourquoi ne pas continuer ? Certes, il y a quelques livres à lire pour la rentrée (Le Prince de Machiavel et Les planches courbes de Bonnefoy), cependant je suis très très lent à lire, peut-être pour la raison de fainéantise diront certains, ils auront entièrement raison.



See ya ! (quel bonheur de republier un message !)